Agences et Clients

14
Sep

Le parc éolien terrestre français dépasse les 10 GW

Avec un peu de retard sur les prévisions, le parc éolien français – pour l’heure uniquement terrestre – a franchi le cap des 10.000 MW raccordés. Les turbines alimentent désormais l’équivalent de 6 millions de foyers, soit plus que la population francilienne. Le SER espère que les derniers freins rencontrés au développement de la filière seront bientôt levés.

La France devait atteindre les 10.500 MW d’éolien terrestre à la fin de 2012. Avec près de trois ans de retard, c’est désormais chose faite. Le parc éolien français permet maintenant d’alimenter en électricité plus de 6 millions de foyers, soit plus que l’équivalent de la population de la région Île-de-France. « Ce retard est dû à l’existence de freins de plusieurs natures, dont bon nombre ont été levés« , analyse le Syndicat des énergies renouvelables (SER). « En effet, ces trois dernières années, des mesures de simplification administrative et la sécurisation du tarif d’achat éolien ont permis un redéploiement marquant de la filière avec, depuis l’année dernière, une reprise du rythme annuel de croissance« .

Confirmer la reprise des raccordements

Toutefois, le SER déplore que ce rythme reste bien en-deçà des 4.000 MW raccordés annuellement en Allemagne. « La levée des derniers freins techniques et réglementaires reste (…) une condition essentielle pour que se poursuive cette dynamique« , avertissent Jean-Louis Bal, président du Syndicat, et Jean-Baptiste Sejourne, président de la Commission éolienne. Plusieurs ont été identifiés par les acteurs de la filière : ils saluent l’expérimentation du permis unique sur l’ensemble du territoire (alors que cette autorisation ne concernait initialement que sept régions) et recommandent de poursuivre plus avant les mesures de simplification. Selon eux, il faudrait dispenser « les parcs éoliens des formalités liées à l’urbanisme » ou définir « des procédures d’autorisation simplifiées pour le renouvellement des parcs existants » où des éoliennes plus performantes remplacent les plus anciennes.

Concernant l’acceptabilité des projets, le SER souhaite que les règles de balisage et de cohabitation avec les radars soient revues, tandis que pour la consolidation du cadre économique, il espère « un dispositif de rémunération du kWh sécurisé et adapté« . Grâce à ces différentes mesures, la filière estime possible d’atteindre l’objectif fixé pour 2020 : 19 GW de puissance éolienne terrestre. Le rythme annuel devra s’établir à 2,25 GW/an sur toute la période… soit deux fois plus que la cadence actuelle. Latransition énergétique est donc loin d’être achevée.

11
Sep

Énergies renouvelables : une nouvelle taxation envisagée

La «CSPE», une contribution jusque-là prélevée sur les factures d’électricité pourrait être étendue au gaz et aux carburants.

La facture d’électricité des Français va-t-elle encore s’alourdir pour des raisons fiscales? C’est la crainte à avoir, à la suite d’une information publiée par le quotidien Les Echosindiquant que le gouvernement réfléchit à un élargissement de l’assiette de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE).

Cette ponction faite sur la facture d’électricité, et seulement pour cette énergie, représente aujourd’hui environ 15% du montant moyen dont doivent s’acquitter les ménages, d’après les chiffres du Comité de régulation de l’énergie (CRE). Selon les estimations, ce prélèvement connaît un rythme de hausse «dynamique» avec une réévaluation de 2,5% chaque année, en moyenne. Et pour diversifier les sources de prélèvement de cette CSPE-et accroître ses recettes-le gouvernement planche sur la possibilité de l’élargir aux autres sources d’énergie notamment le gaz et les carburants.

Inflation sans fin des dépenses

La CSPE, malgré sa hausse rapide, n’est en effet pas suffisante en l’état actuel pour couvrir ce à quoi elle est destinée. Depuis sa création en 2003, les postes de dépenses auxquels sa collecte est dédiée ont connu une inflation considérable. Premier d’entre eux, le soutien aux énergies renouvelables, qui va continuer à largement aspirer à l’avenir les efforts des hausses et des élargissements éventuels. Mais les autres domaines également financés, à savoir la péréquation tarifaire (un tarif commun à tous les usagers, y compris à ceux dont la fourniture en énergie est plus coûteuse), et les tarifs sociaux de l’électricité ne cessent, eux aussi, de grimper.

Alors qu’à sa création la CSPE devait générer 1,4 milliard d’euros (soit 3 euros par mégawattheure) pour remplir ses missions, ce montant s’est envolé, là encore selon les chiffres du CRE, à 5,3 milliards en 2013 (13,50€/MWh). Et c’est à peine la moitié de ce qui sera nécessaire dans dix ans, les estimations pour 2025 s’établissant à 10,9 milliards, soit… 30,20€/MWh. D’où la volonté gouvernementale d’anticiper en multipliant les sources de recettes.

La stratégie du gouvernement est simple: imposer cette contribution au gaz et aux carburants permettra d’amortir la hausse des factures d’électricité qui aurait été vertigineuse si ces dernières étaient les seules à supporter l’effort. Une manière de mieux faire passer la pilule dans un contexte où l’exécutif se plaît à annoncer des baisses d’impôts («quoi qu’il arrive» même, selon la parole officielle, ce qui ne sera donc pas le cas pour l’énergie). D’autant que la chute du pétrole ayant fait baisser les prix du gaz et des carburants, la fenêtre de tir est propice pour imposer un nouveau prélèvement. Principal opposant à ce projet: les professionnels des secteurs concernés, peu enthousiastes de voir leurs prix augmenter pour cause de ponction sur leurs clients. Toujours selon Les Echos, tous les syndicats professionnels et des grandes entreprises comme Engie, ont déjà fait connaître aux ministres concernés leur ferme opposition.

Maquillage

Mais l’élargissement de l’assiette n’est pas le seul changement que veut imposer le gouvernement à cette CSPE. Il est prévu de changer le statut de ce prélèvement qui de «contribution» deviendrait «taxe». Un changement qui n’est pas seulement sémantique: en tant que «contribution», la CSPE est perçue en fait par EDF qui s’en sert pour remplir les charges de service public que la loi lui impose de remplir. Le passage au statut de «taxe» ferait rentrer cette CSPE directement dans les caisses de l’État, permettant alors un meilleur contrôle par le Parlement (qui pourra s’exprimer sur son montant) et par Bercy, tout en évitant les gaspillages de l’actuel dispositif.

Un changement technique en apparence, mais qui ne sera pas sans conséquence pour le client. Si l’on en croit le quotidien économique, le gouvernement envisage que la CSPE soit intégrée à une «Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité», payé, elle, par les consommateurs pour toutes les énergies, ce qui rendrait l’extension de la CSPE formellement moins visible. Autrement dit, non seulement l’accroissement du nombre de personnes soumises à ce prélèvement va augmenter, mais le gouvernement pourrait faire le maximum, aidé par la baisse de l’énergie, pour que les contribuables ne s’en aperçoivent pas. Pour savoir si ses ponctions fiscales auront réellement baissé en 2016, autant dire qu’il faudra avoir l’œil avisé en regardant ses factures énergétiques.

source :  http://www.lefigaro.fr/impots/2015/09/11/05003-20150911ARTFIG00145-energies-renouvelables-une-nouvelle-taxation-envisagee.php

9
Sep

CA2E, la surprise du 9 octobre 2015. Ou du 12 octobre si vous n’êtes pas curieux.

9 bonnes raisons de s’inscrire sur le site //ca2e.com/surprise/ pour être prévenu le 9 octobre 72h avant tout le monde.

    • Parce qu’ainsi vous pourrez briller en société (pendant au moins 72h).
  • Parce que ça se trouve ce n’est pas une bonne surprise, et vous aurez 72h pour vous y faire.
  • Parce que vous pourrez dire à votre belle-mère : Je l’ai su avant vous !
  • Parce que sinon vous aller passer un mauvais weekend du 10 et 11 octobre.
  • Parce que vous vous demandez ce que le type sur la photo peut bien dire à la dame pour la mettre dans un état pareil.
  • Parce que ne pas être au courant est le comble de l’électricien.
  • Parce que si la fin du monde est le 11 octobre, vous ne saurez jamais.
  • Parce que si Marty McFly arrive le 11 au lieu du 21, vous aurez quelque chose d’extraordinaire à lui révéler.
  • Parce que si vous saviez ce que je sais, vous sauriez que si vous aviez su vous vous seriez inscrit
8
Sep

Réseau électrique intelligent : Toulouse devient une ville-test dans le monde

Une première mondiale vient d’être lancée, notamment par ERDF autour d’un consortium d’entreprises, à Toulouse, dans le secteur des réseaux électriques intelligents auprès d’un millier de consommateurs. Ce projet baptisé  »Sogrid » consiste à disposer des appareils sur le réseau électrique afin d’envoyer des informations en temps réel sur ce qu’il s’y passe.

Le projet « Sogrid » -de Sud-Ouest et « grid » pour « réseau » en anglais- piloté notamment par les équipes d’ERDF a été lancé ce lundi 7 septembre à Toulouse, à titre d’expérimentation auprès de 1.000 foyers toulousains, urbains et ruraux pour une durée prévue de douze mois. Ce programme ambitieux vise ainsi à rendre le réseau électrique intelligent grâce, notamment, à une puce électronique dans l’optique de plus d’efficacité dans la gestion et la maîtrise de l’énergie.

Vers une puce électronique de nouvelle génération

Depuis avril 2013, un consortium composé d’industriels et de chercheurs collabore sur le projet, porté par ERDF et également STMicroelectronics, fabricant franco-italien de semi-conducteurs. Il s’agit de faire circuler sur les réseaux électriques, grâce notamment à une puce électronique de nouvelle génération, des logiciels et d’autres équipements, des informations afin d’interconnecter des millions de matériels.

Avec ce système, ERDF compte mesurer directement les différents afflux de courants discontinu venant des panneaux solaires ou des éoliennes de particuliers, mais aussi repérer très rapidement les pannes et les pics de consommation au cours de la journée, ont détaillé les responsables du consortium lors d’une conférence de presse.

« C’est une première mondiale », a assuré à l’AFP Gilles Capy, directeur inter-régional d’ERDF dans le Sud-Ouest. Il s’agit d’une « chaîne globale de communication entre le plus petit, c’est-à-dire chaque client », et « le plus gros », les usines, tout au long du réseau à basse tension et à moyenne tension, a-t-il ajouté.

Ce projet se base ici sur la technologie du Courant porteur en ligne (CPL).« En effet, le CPL permet de transférer de l’information numérique, sur un réseau existant, où jusqu’à présent on transportait du courant, de l’énergie », a indiqué Philip Lolies, responsable Europe chez STMicroelectronics.

Alimenter sa maison avec la batterie de sa voiture électrique

In fine, cela doit ainsi permettre, par exemple, à un consommateur d’alimenter sa maison avec la batterie de sa voiture électrique lors des pics de consommation, ou encore d’adapter les injections d’énergie venant d’éoliennes de particuliers pour éviter les surcharges sur le réseau.

1
Sep

Photovoltaïque : des objectifs plus ambitieux pour 2020

La France a déjà presque atteint son objectif de 5,4 GW de puissance photovoltaïque installée, cinq ans avant l’échéance prévue. En conséquence, le ministère de l’Ecologie a revu à la hausse la valeur cible pour 2020, désormais fixée à 8 GW d’électricité d’origine solaire.

Le gouvernement revoit à la hausse les objectifs de la filièrephotovoltaïque française pour 2020. Dans le cadre de la programmation pluriannuelle des investissements, élaborée en 2009, la puissance installée en France à la fin de la décennie devait atteindre les 5,4 GW. Or, depuis le début de 2015, le chiffre a presque été atteint, avec 5,3 GW raccordés et 2,1 GW en phase d’attente. « Afin de garantir la poursuite du développement des installations solaires (…) Ségolène Royal a souhaité que les objectifs soient relevés dès maintenant de 5.400 à 8.000 MW« , explique le ministère de l’Ecologie qui a déjà pris les dispositions en ce sens. L’arrêté modificatif a d’ailleurs déjà été publié auJournal Officiel ce 30 août 2015.

Toujours pas assez d’ambition ?

Le cabinet de la ministre rappelle qu’en cohérence avec cette hausse, un doublement des appels d’offres pour les installations photovoltaïques de moyenne (100-250 kWc) et grande puissance (>250 kWc) a déjà été décidé. Ils ont ainsi été portés respectivement à 240 et 800 MW. De quoi favoriser l’atteinte d’une proportion de 23 % d’énergies renouvelables en 2020 et de 40 % en 2030. D’autant que les organisations professionnelles comme le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) ou Enerplan ambitionnent de porter la puissance installée à 13 voire 20 GW en cinq ans. A l’annonce du doublement de l’appel d’offres CRE3, Jean-Louis Bal, le président du SER, avait déclaré : « Pour la filière photovoltaïque, aujourd’hui en proie à de graves difficultés, faute d’un marché intérieur suffisant, cette annonce (…)redonne des perspectives de marché à l’ensemble des acteurs. Nous attendons désormais une programmation pluriannuelle de l’énergie ambitieuse pour cette filière en pleine croissance dans le monde et donc la baisse des coûts de production est véritablement spectaculaire« .

Il n’en demeure pas moins que la production solaire photovoltaïque – intermittente par définition – ne représente qu’une part infime de la consommation électrique nationale : avec 5.900 GWh de courant produit en Métropole et 467 GWh dans les Dom-Tom, le photovoltaïque ne couvre que 1,3 % de la consommation annuelle environ. La marge de progression est donc encore grande avant d’arriver à approvisionner la France à 100 % en énergies renouvelables

source : http://www.batiactu.com/edito/photovoltaique—des-objectifs-plus-ambitieux-pour-41927.php
22
Août

L’osmose ou comment extraire l’énergie dans l’eau salée

1. L’osmose, qu’est-ce que c’est ?

1.1 Définition et historique

En cuisine, lorsque l’on veut faire dégorger un concombre, on le saupoudre de sel. De cette façon cela crée une solution très salée à l’extérieur qui engendre un mouvement de l’eau du côté le moins salé vers le côté plus salé. Le concombre se comporte comme une membrane semi-perméable qui permet de laisser sortir l’eau sans laisser entrer le sel dans sa chair : c’est le phénomène d’osmose.

On retrouve ce phénomène d’osmose dans le vivant comme, par exemple, dans les filtres au niveau des reins (aquaporing) où chaque jour 200 L de plasma sont filtrés. Il est aussi utilisé dans beaucoup d’applications comme notamment les salaisons, où le sel vient absorber la quantité d’eau disponible pour les bactéries qui vont finir par périr.

Le point clé est que l’eau se déplace vers les zones salées. Ainsi le phénomène d’osmose réalise la conversion d’énergie chimique (car on est en présence d’un gradient de potentiel chimique) en énergie mécanique par le biais d’un écoulement de fluide qui va de la zone la moins salée vers la plus salée.

Loi de van’t Hoff

Ce phénomène a été décrit pour la première fois par van’t Hoff qui a reçu le prix Nobel de chimie en 1901 pour ses travaux sur l’osmose. La loi qu’il a proposée n’est ni plus ni moins que la loi des gaz parfaits, c’est-à-dire qu’il décrit l’osmose simplement comme une pression. C’est une loi très simple qui s’écrit :

Δ Π = R T ΔCsel

où Π représente la pression osmotique, R la constante des gaz parfaits, T la température en K et Csel la concentration en sel.

Figure 1 : Le phénomène d’osmose, conversion d’énergie.

En guise d’illustration, si on dispose de deux fluides qui présentent une différence de salinité de 1 mol.L-1, de part et d’autre d’une surface semi-perméable qui ne laisse pas passer le sel, la différence de pression obtenue sera de l’ordre de 50 bar. C’est gigantesque et équivalent à un barrage de 500 m de hauteur. En prenant maintenant l’eau d’un fleuve et l’eau de mer, la différence de salinité est de 0,6 mol.L-1, cela induit une différence de pression de 30 bar.

1.2 L’osmose sous l’angle de la physique statistique

On peut apporter un autre éclairage sur la définition de l’osmose. Usuellement on la décrit en terme d’un équilibre de potentiels chimiques entre la phase saline et la phase sans sel, en disant que la solution s’équilibre des deux côtés. Ainsi lorsque la solution n’est pas au bon potentiel chimique du côté non salé, elle va transférer de l’eau pour diluer au maximum l’eau salé.

On peut voir cela peut-être plus simplement à l’aide de la physique statistique en montrant que toute la difficulté dans ce système et qui disparaît dans le résultat final, c’est le rôle de la membrane semi-perméable qui ne laisse passer que l’eau et pas le sel. Il suffit de voir cette membrane comme une barrière d’énergie pour le sel mais pas pour l’eau. Il est possible de décrire la distribution des particules de sel du soluté par une loi de Boltzmann. En présence d’une différence de profil de densité de salinité, on peut calculer la force exercée par la membrane sur le fluide. Cette force (en orange sur le schéma de la figure 2) s’exprime simplement comme le nombre de molécules de sel fois la force élémentaire par molécule. Quand on intègre cela de chaque côté de la membrane, on obtient effectivement une différence de pression.

Figure 2 : Le phénomène d’osmose, conversion d’énergie.

C’est une description plus moléculaire mais qui permet d’aller plus loin. On peut, par exemple, réfléchir à des systèmes disymétriques ou des systèmes qui laissent peu passer le sel.

À partir de ce principe relativement élémentaire, on peut imaginer créer des diodes osmotiques, c’est-à-dire des diodes pour lesquelles l’eau passe dans le sens du gradient de salinité mais pas dans l’autre sens.

2. Générer de l’électricité

Maintenant comment allons-nous générer de l’électricité ?

L’idée la plus simple et qui a été démontrée à une échelle pré-industrielle par une entreprise norvégienne, est d’utiliser de l’eau de mer d’un côté, de l’eau de rivière de l’autre côté, et de disposer une membrane semi-perméable entre les deux. Pour trouver l’équilibre l’eau de la rivière traverse la membrane vers le côté plus salé. Ainsi la colonne d’eau salée (en bleu sur la figure 3) monte et s’il y a un débordement, l’eau coule et fait tourner une turbine, générerant de l’électricité de cette façon.

  Figure 3 : Première utilisation pré-industrielle à grande échelle du phénomène d’osmose pour la création d’électricité.

Nouvelles pistes pour l’énergie renouvelable

Si on fait une estimation, au niveau mondial, de la quantité d’énergie contenue dans ces gradients de salinité, on est de l’ordre du Térawatt !

On donne pour comparaison que 1 Térawatt équivaut à l’énergie fournie par 1 000 réacteurs nucléaires ! C’est donc une piste à explorer.

Source : Nature, numéro 488 du 16 août 2012 « Membrane-based processes for sustainable power generation using water », Bruce E. Logan et Menachem Elimelec.

A consulter sur le thème des sources d’énergie :

  • Mémento sur l’énergie 1, un mémento sur l’énergie pour faire le point sur les définitions et unités associées à l’énergie, dans le domaine de la physique, de la technologie, ainsi qu’en économie, compte tenu du débat actuel sur notre avenir énergétique.
  • Mémento sur l’énergie 2, un article qui fournit des données quantitatives sur l’énergie solaire : son origine due à la fusion nucléaire de l’hydrogène, la quantité d’énergie produite, le spectre du rayonnement émis et la puissance reçue à la surface de la terre.

Deux grosses difficultés se présentent à l’heure actuelle pour le développement industriel de tels convertisseurs d’énergie renouvelable :

  • la première consiste à trouver comment récupérer cette énergie de façon efficace, la géographie de la planète imposant souvent le ré-aménagement du territoire,
  • l’autre grande difficulté réside dans la réalisation des membranes semi-perméables.

3. Des premiers tests grandeur nature

3.2 Les problèmes de rendement

Les premiers tests grandeurs nature ne donnent pas encore satisfaction. La grosse difficulté est posée par les membranes. La puissance est le flux d’eau fois la différence de pression, or ici la différence de pression est gigantesque mais pour que le sel ne traverse pas mais que l’eau traverse, il faut avoir une membrane qui a des pores nanométriques jusqu’à sub-nanométriques.

Avec des pores si petits, la perméabilité de la membrane est extrêmement faible ainsi le flux de l’eau traversant la membrane est très faible et la puissance que l’on peut récupérer de ce système se mesure en quelques W/m2 de membrane, ce qui n’est pas suffisant pour rendre le processus commercialement rentable (de l’ordre de 5 W/m2). Ce rendement a pu être atteind en utilisant des saumures issues de puits très profonds où la salinité de l’eau dépasse largement 1 à 2 mol.L-1. Par contre l’eau de mer qui est à 0,6 mol.L-1, n’est pas suffisante pour créer assez d’énergie avec ces membranes.

Donc comme la membrane est le point clé et qu’elle n’a, pour l’instant, pas été optimisée, on peut se demander si la connaissance du transport de fluide aux nanoéchelles ne peut pas proposer des solutions nouvelles.

3.2 Les opportunités données par les nouveaux matériaux

La bonne nouvelle est que de nouveaux matériaux font parler d’eux dans la littérature et semblent permettre de révolutionner ce domaine.

Dans un article paru dans la revue Science en 2006, les auteurs [Holt et al, 2006] ont fabriqué des membranes à base de nanotubes de carbone de 1 à 2 nanomètres de rayon. Ils ont mesuré la perméabilité de ces membranes, c’est-à-dire le flux pour une différence de pression donnée et ont trouvé qu’elle est jusqu’à 4 ordres de grandeur plus grande que ce que l’on attend par l’équation de Navier-Stokes.

On a pu montrer récemment que le nanotube de carbone est très particulier. Il possède une surface qui a une interaction assez neutre avec l’eau, mais les frottements entre les molécules d’eau et la matrice de carbone sont anormalement faibles. Cela vient du fait que la structure de l’eau est incommensurable par rapport à la structure du carbone. C’est comme si les deux structures ne s’appareillaient pas, ce qui réduit le frottement, exactement comme dans le cas d’un frottement solide-solide mais vu ici entre un fluide et un solide.

4. Réponse osmotique avec des nanotubes bore-azote

Nous avons effectué des recherches [Siria et al, 2013] à partir d’un seul nanotube, afin de bien comprendre les problématiques en jeu, pour ensuite développer des membranes de grandes tailles. Le nanotube est composé d’atomes de bore et d’azote, à la place de carbone pour des raisons techniques. Il mesure environ dix nanomètres de diamètre. Nous avons appliqué une différence de salinité de chaque côté du nanotube et nous avons mesuré le courant électrique généré. En analogie avec le potentiel chimique, le courant induit est proportionnel au gradient du logarithme de la concentration en sel. Il atteint ici une intensité de l’ordre du nanoampère.

  Figure 5 : Résultats obtenus avec un nanotube de bore-azote. Le graphe présente la puissance osmotique créée en fonction de du taux de concentration en sel. Les courbes rouge, jaune et violette sont otenues pour différentes valeurs de pH.

On s’intéresse maintenant à la puissance produite avec cette technologie pour la comparer avec d’autres types de membranes. Le calcul de la puissance est obtenu en intégrant l’énergie sur toute la surface du nanotube. On trouve que l’on peut ici produire jusqu’à 4 kW/m2. Le chiffre qu’il faut retenir c’est que l’on atteint le kiloWatt contre quelques Watt, dans le cas des membranes de technologies différentes.

Ces très bons résultats sont aussi dûs à la spécificité très forte des matériaux bore et azote. De la même façon que les nanotubes de carbone montraient un caractère très particulier au niveau de la perméabilité, les nanotubes de bore-azote sont extrêmement singuliers du point de vue de leur interaction avec l’eau. Ces nanotubes présentent une charge de surface très grande, ce qui permet de convertir de façon très efficace la différence de salinité en courant électrique. Et cela ouvre énormément de perspectives pour le futur.

Il est intéressant de revenir à la question initiale, c’est-à-dire comment rendre efficace les processus osmotiques. Avec ce genre de membrane, on sait que l’on est capable d’y arriver. Les puissances obtenues ici sont complètement au-delà des puissances actuelles. Ces résultats ont été obtenus avec un seul nanotube, il reste à faire toute la démarche pour développer des membranes de nanotubes à grande échelle. Il faut maintenant intéresser des industriels.

source : http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/osmose-Bocquet.xml

2
Août

Les énergéticiens allemands, plus gros pollueurs d’Europe

Encore un classement où les Allemands caracolent en tête. Mais cette fois-ci, pas de quoi se vanter. En 2014, les énergéticiens RWE et E.ON ont été le premier et le troisième plus gros pollueur d’Europe, selon une étude portant sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des Lire plus +
21
Juil

Quand les éoliennes s’inspirent des ailes de chouettes

Les éoliennes sont parfois critiquées pour leurs nuisances sonores. Un problème qui pourrait être résolu, selon une étude britannique et américaine, grâce aux aptitudes des ailes de chouettes. Explications.

Les éoliennes sont régulièrement pointées du doigt pour leur aspect visuel, leur vibration, leur danger pour les oiseaux et bien sûr leurs nuisances sonores. Sur ce dernier point, des chercheurs britanniques et américains pourraient avoir trouvé la solution grâce aux performances des ailes … de chouettes.

Leur enquête les a amenés à déterminer comment ces rapaces volent en silence afin de développer des matériaux susceptibles de diminuer les décibels des pâles d’éoliennes. « Beaucoup de chouettes – principalement de grandes chouettes comme la chouette effraie ou la chouette lapone – sont capables de chasser d’une façon furtive, d’abattre et de capturer leur proie sans être détectées« , a détaillé le professeur Nigel Peake du Département des mathématiques appliquées et de physique théorique de Cambridge. « Alors que ce fait est connu depuis des siècles, nous ne savions pas encore, comment ou pourquoi les hiboux étaient susceptibles de voler en silence« .

Expérimentation en soufflerie et prototype

En étudiant les plumes de l’animal, ils ont conclu qu’en vol, elles devenaient duveteuses. Mais ce n’est pas tout, ils ont aussi défini que les ailes se faisaient joyeusement flexibles sur les bords d’attaque et poreuses et élastiques sur les bords de fuite. Habituellement, c’est le passage de l’air sur la surface de l’aile de part et d’autre qui génère le bruit, mais les ailes de chouettes via leur texture et leurs composantes atténuent le bruit de l’air.
Afin d’offrir ces capacités à des pales d’éoliennes, les chercheurs proposent de les recouvrir avec un matériau disposant des mêmes propriétés. Objectif : diminuer le bruit de 30 dB. Les chercheurs ont donc conçu un matériau prototype en plastique imprimé en 3D et l’ont expérimenté dans une soufflerie. Les premiers résultats indiquent une réduction de 10 dB, avec un rendement similaire à celui d’un fonctionnellement normal d’éolienne. Reste aujourd’hui à poursuivre cette chouette idée pour atteindre les buts fixés.

source : http://www.batiactu.com/edito/quand-les-eoliennes-s-inspirent-des-ailes-de-choue-41789.php

9
Juil

Aruco Avec Eliot, Legrand veut devenir un leader des objets connectés du bâtiment

Legrand lance Eliot, un programme visant à accélérer le développement de son offre d’objets connectés pour la maison. Spécialiste de l’infrastructure électrique du bâtiment compte, Legrand veut être en pointe de la révolution apportée par l’internet des objets.
Le groupe Legrand annonce le lancement de son programme Eliot dédié aux objets connectés dans le secteur du bâtiment. L’objectif du programme Eliot est d’augmenter la valeur d’usage des produits Legrand en les transformant en objets connectés.

 

Legrand, à l’heure de l’IoT

‘Eliot’ est issu de la contraction d’Electricité et d’IoT, comme la expliqué hier Gilles Schnepp (PDG) à la presse, conviée à assister au lancement du premier programme de Legrand pour le développement d’objets connectés. Legrand semble convaincu que l’internet des objets est à l’aube de devenir un marché de masse et que les objets connectés trouveront une place évidente au sein du bâtiment de demain.

La stratégie de Legrand s’appuie ainsi sur 2 constats : le besoin d’une infrastructure numérique solide et la nécessité d’uneconnectivité généralisée pour bénéficier d’un apport de valeur additionnelle. Pour répondre à ces enjeux, Legrand va donc poursuivre sa politique d’acquisitions ciblées et ledéveloppement de nouveaux produits intégrant la connectivité. A terme, les ventes de produits connectables devraient donc bénéficier d’une croissance importante d’ici à 2020 Le programme Eliot aidera à cela : la connectivité impactera progressivement tous les pans du catalogue, pour atteindre près de 50% des familles de produits en 2020, contre 20 seulement actuellement sur 81.

legrand-flocoon-pixel

Legrand connecte ses gammes

Legrand débutera par exemple avec des prises de courant connectées mesurant la consommation électrique des appareils, des blocs d’éclairage pilotables à distance, des onduleurs contrôlables à distance ou des capteurs de téléprésence s’assurant de l’activité des personnes âgées vivant seuls. Legrand proposera également des sonnettes et un portier vidéo connecté, et tout un tas d’accessoires interopérables au sein de son écosystème de produits réputé. Celui-ci ne s’étendra cependant pas à moyen terme, Legrand jugeant certaines catégories de produits trop éloignées de son savoir-faire comme les Wearables, trop grand-public au goût du patron du groupe.

Legrand a de longue date entamé une réflexion concernant le futur de son métier de spécialiste de l’infrastructure électrique du bâtiment et des produits de son offre. Pour preuve, le concept Flocoon Pixel (voir ci-dessus) avait déjà retenu notre attention il y a plusieurs mois.

 

souce : https://www.aruco.com/2015/07/legrand-eliot/

7
Juil

Nouveau commercial de l’agence de Ferrières-en-Brie

Franck GILLES :

Agé de 44 ans, Franck a connu tous les métiers de l’électricité : installation, bureau d’études et distribution. Plus de 20 ans d’expérience dans la profession font de lui quelqu’un d’immédiatement apte à Lire plus +